Ryan Garcia pourrait bien être victime de compléments alimentaires contaminés
Ryan Garcia pourrait en effet avoir affaire à des compléments alimentaires contaminés.
Dans une déclaration envoyée à Pronostic-MMA jeudi, l’équipe juridique de Garcia a annoncé que des échantillons de deux compléments déclarés auprès de l’Association Volontaire Anti-Dopage (VADA) avant le combat de Garcia contre Devin Haney ont « révélé une contamination par l’ostarine ». Un tel développement aiderait à soutenir les affirmations de Garcia selon lesquelles il est victime de compléments alimentaires contaminés suite à la plus grande victoire de sa carrière professionnelle de boxe.
L’équipe de Garcia a inclus les résultats de laboratoire des deux compléments en question provenant du Sports Medicine Research & Testing Laboratory (SMRTL), l’un détecté dans une plage de « 70-2200 picogrammes [d’ostarine] par gramme de poudre », et l’autre à « environ 660-830 picogrammes par gramme de poudre ».
Le communiqué complet de l’équipe de Garcia peut être lu ci-dessous.
Les résultats des tests effectués sur les échantillons de deux compléments déclarés par Ryan Garcia sur les formulaires de contrôle de dopage de VADA, signés les 19 et 20 avril, ont révélé une contamination par l’Ostarine. Cela confirme ce que nous avons toujours maintenu : Ryan a été victime de la contamination de compléments et n’a jamais intentionnellement utilisé de substances interdites ou améliorant la performance. Toute affirmation contraire, remettant en question l’intégrité de Ryan comme combattant propre, est fausse et diffamatoire.
Tout au long de sa carrière, Ryan s’est soumis volontairement à de nombreux tests, tous revenus négatifs, soulignant son engagement pour une compétition équitable et propre. De plus, de multiples tests négatifs menant à son combat contre Haney confirment davantage son dossier propre. Les niveaux ultra-bas d’Ostarine détectés dans ses échantillons, dans la gamme du milliardième de gramme, ainsi que son échantillon de cheveux propre prouvent la contamination plutôt que l’ingestion intentionnelle. Les récents résultats des tests réitèrent ceci.
Des tests positifs remettent en question
Garcia, âgé de 25 ans, a été testé positif à la substance interdite ostarine lors de deux contrôles antidopage de VADA en relation avec son combat du 20 avril contre Haney, échouant un test d’urine pré-combat le 19 avril ainsi qu’un test d’urine post-combat le 20 avril.
L’ostarine est un modulateur sélectif des récepteurs androgènes (SARM) interdit qui a été lié à de nombreux cas de compléments alimentaires contaminés dans les sports de combat par le passé.
Garcia a battu Haney dans un combat étonnamment à sens unique, mettant au tapis l’ancien champion WBC trois fois en route vers une victoire par décision. Il a maintenu son innocence depuis que la nouvelle des tests de drogue positifs a été révélée début mai.
L’équipe de Haney continue de chercher à faire inverser le résultat du combat, poussant pour que la première défaite de la carrière pro de Haney soit plutôt convertie en une victoire par disqualification.
L’équipe de Garcia a annoncé jeudi une conférence de presse pour début juin « pour fournir plus d’informations et répondre aux questions ». Le boxeur pourrait être sujet à une amende ainsi qu’à une suspension, et sa victoire pourrait être annulée à moins que Garcia ne soit reconnu innocent de tout acte répréhensible.
Opinion d’un expert en combat
L’affaire Ryan Garcia souligne une fois de plus les complications et les défis liés à l’utilisation de compléments alimentaires dans les sports de haut niveau. Malgré les avancées technologiques dans les tests de dépistage des substances interdites, la contamination croisée demeure une préoccupation sérieuse, susceptible d’entacher la réputation de sportifs dévoués et disciplinés.
En tant qu’observateur et aficionado de longue date de MMA, je pense que cette situation, bien que malheureuse, offre une opportunité cruciale pour l’industrie des compléments alimentaires et les organismes de régulation d’approfondir leurs collaborations, visant à garantir la sécurité et la transparence pour les athlètes. Pour Ryan Garcia, ses affirmations soutenues par des analyses de laboratoire servent non seulement à préserver son intégrité mais mettent également en lumière un problème sectoriel qui dépasse largement le cadre individuel.
Au final, la capacité de l’industrie du sport à répondre et à naviguer à travers ces défis définira non seulement l’avenir de nombreux athlètes de haut niveau mais continuera de façonner la confiance du public dans les compétitions sportives.