Une nouvelle date fixée pour le procès antitrust de l’UFC
Une nouvelle date de procès a été fixée pour le procès antitrust de l’UFC, initialement intenté contre la promotion par des combattants tels que Cung Le, Nate Quarry et d’autres en 2014.
Lundi, le juge Richard Boulware du Nevada a fixé une nouvelle date de procès au 3 février 2025, et a aussi informé les plaignants et les défendeurs que la date ne serait changée qu’avec son approbation d’un nouvel accord de règlement préliminaire entre les deux parties.
Le procès est prévu pour débuter en 2025 après que Boulware a refusé un accord de règlement entre l’UFC et les combattants impliqués dans deux procès antitrust distincts — un couvrant les athlètes de 2010 à 2017 et un second représentant les combattants de 2017 à aujourd’hui — qui aurait impliqué un paiement de 335 millions de dollars.
Le juge avait précédemment déclaré au tribunal qu’il s’opposait à l’accord de règlement parce que le paiement convenu semblait faible et que les combattants représentés dans le second procès — couvrant les athlètes de 2017 à aujourd’hui — pouvaient s’opposer aux clauses d’arbitrage et de renonciation à action collective dans les contrats existants.
Les détails de la lutte antitrust
Le procès antitrust initial déposé en 2014 arguait que l’UFC s’était engagée « dans un stratagème pour acquérir et maintenir un pouvoir de monopsone sur le marché des services de combattants MMA professionnels d’élite ». Les combattants ont affirmé que l’UFC avait atteint cet objectif grâce à trois éléments clés : des contrats exclusifs, la coercition et des acquisitions qui éliminaient les concurrents potentiels.
Malgré l’accord des deux parties sur le règlement, le juge a émis son refus et ordonné que le procès commence l’année prochaine, à moins que les deux parties ne puissent parvenir à un nouvel accord pour qu’il approuve.
Au tribunal, avant que le juge refuse l’accord de règlement, les avocats des combattants ont noté que les athlètes impliqués dans le procès pourraient utiliser l’argent plus tôt que tard, TKO Group Holdings — la société qui possède l’UFC — ayant déjà réservé des fonds pour payer les 335 millions de dollars, avec un début de distribution prévu dès septembre.
« Ils auraient intérêt à prendre l’argent, à obtenir les mesures correctives injonctives, » a déclaré Eric Cramer, l’avocat principal des combattants au juge avant son verdict. « Le monde dans lequel cela ne se produit pas n’est pas dans l’intérêt de ce combattant parce que je dirais à ce combattant s’il était dans mon bureau, ‘Vous avez probablement perdu. Vous n’allez probablement rien obtenir.' »
Les enjeux du procès
Pour gagner au procès, les combattants doivent prouver leur cas au-delà d’un doute raisonnable et obtenir une décision unanime du jury. Même si un jury se prononce en faveur des combattants, l’UFC déposerait presque certainement un appel, et cela pourrait se jouer au tribunal pendant plusieurs autres années.
Bien sûr, l’UFC et les combattants peuvent continuer les pourparlers dans l’espoir d’atteindre un nouvel accord de règlement qui empêcherait le procès de réellement commencer, mais le juge doit encore signer son approbation.
Pour l’instant, l’UFC et les combattants se préparent à présenter leurs arguments devant le tribunal à partir du 3 février 2025.
Quelle sera l’issue du procès ? Notre point de vue d’expert
Le procès antitrust de l’UFC est plus qu’une simple bataille juridique; il est un reflet des tensions croissantes entre les grandes organisations de sport de combat et les athlètes qu’elles représentent. La décision du juge Boulware de refuser l’accord de règlement et de fixer un procès en 2025 montre une volonté de prendre au sérieux les revendications des combattants concernant la domination de l’UFC sur le marché des combattants d’élite. Si cet affrontement judiciaire s’attarde comme prévu, il pourrait non seulement redéfinir les relations contractuelles entre les combattants et les promotions, mais aussi établir un précédent pour la façon dont les affaires antitrust sont gérées dans le sport professionnel. Il est crucial pour toutes les parties impliquées de négocier un terrain d’entente qui respecte à la fois les intérêts commerciaux de l’UFC et les droits des combattants.